RÉUSSIR L’EMBAUCHE D’UN DIRECTEUR GÉNÉRAL

Nous constatons 75% d’échec dans la première embauche d’un directeur général. Pourquoi ? L’entrepreneur n’est pas prêt. Il n’a pas créé une culture de gestion au sein de son entreprise. Il demeure encré dans la microgestion. Il est omniprésent.

Par nature, l’entrepreneur réalise ses idées et saisit des opportunités. Il est moins enclin à gérer. Cependant, les plus prévoyants vont au fil de leur croissance mettre en place un comité de gestion. Ce comité, lorsqu’il est bien mené, force l’entrepreneur à développer de meilleurs réflexes. Il se pratique à opérationnaliser sa vision d’affaires et impliquer son équipe. La qualité de ses joueurs clés fera en sorte qu’il prendra l’habitude à se faire challenger et à fixer des objectifs.

Le nouveau directeur général peut réussir uniquement si l’entrepreneur accepte de se plier à des règles de fonctionnement. La compétence clé est : savoir déléguer. L’entrepreneur doit lui offrir la marge de manoeuvre nécessaire auprès de l’équipe pour établir sa crédibilité et sa légitimité. Le DG propose un plan stratégique pour réaliser la vision du président. Ce dernier l’approuve et fixe des points de contrôle. Le DG gère l’équipe et informe le président de l’évolution des projets et des objectifs.

Il subsiste normalement une cohabitation dans les rôles le temps que la confiance mutuelle s’installe, mais, pour que le succès de embauche d’un directeur général soit au rendez-vous, il doit y avoir un partage clair à court terme (3 mois) des rôles et des responsabilités entre le président et le directeur général. Dès le départ, nous suggérons d’adopter une approche par projet pour favoriser l’atteinte de résultats. Elle permet au président de cerner les capacités du DG à performer dans son entreprise.

En somme, un nouveau DG ne vient pas sauver l’entreprise. Il n’est pas un super héros. Il prend sa place au sein d’une équipe de gestion et il permet à l’entrepreneur de passer plus temps à la réalisation de sa vision d’affaires.